Ce que la mer inspire au poète
- La plume d'or
- Jade Q.
- Samuel P.
- Gaspard G.
- Julien V.
- Clément VDW.
- Romane M.
- Damien B.
- Arthur R.
- Jade C.
- Lucie P.
- Dorian F.
- Laura D.
CE QUE LA MER INSPIRE AU POÈTE
« Les élèves de 3E et 3J ont étudié la poésie autour du thème « ce que la mer inspire au poète ». En fin de séquence lorsque le confinement a été mis en place et afin de clore la séquence de manière ludique, Mme Fund a créé un concours d’écriture, intitulé « la plume d’or ». Les élèves devaient simplement choisir un tableau parmi les cinq proposés, et rédiger un poème en vers ou en prose, selon leur inspiration.
voici quelques-uns de ces poèmes lauréats ».
Ô pauvres habitants de la plage,
Qui doivent subir ses enfantillages ;
Chaque jour n’espérant pas son passage
Qui leurs causeraient un naufrage
Et ils en perdraient leurs équipages.
Ô heureux enfant de matelot,
Attendant le retour de leur père
Le croyant sans danger aux creux des flots,
Et pourtant dans les griffes de la mer
Est retenu leur bien-aimé père.
Ô malheureuses femmes de marins,
Qui espèrent revoir le lendemain
Leurs vaillants et courageux pêcheurs,
Avec espoir que cet océan voleur
Ne leur brisera pas le cœur.
La mer peut nous paraître familière,
Alors qu’au fond elle reste un mystère
On croirait la connaître comme notre mère,
Et l’on découvre qu’elle n’est qu’une étrangère.
Jade Q.
Ce matin, je suis enfin sorti de chez moi,
Pour admirer cette baie, et ce beau sable.
Il faisait beau et chaud, j’aurai pu boire,
Un bon café dehors, avec ce climat
Ce matin, il n’y avait aucun pêcheur,
Pas un oiseau, ni-même un touriste.
C’était un jour d’été, je pense, le meilleur,
Mais sans personne, cela est surréaliste.
Ce matin, je repensais à mon enfance,
Sur le sable, j’aurai pu faire voler un cerf-volant.
Ou encore grimper dans les arbres verts,
Ou bien rester ici, avec mon cancer.
Samuel P.
Quand la cloche sonne la mort
Quand la masse noire se déplace
Que la coque résonne fort
Que le mât perd sa place
La mer prend l’avantage
Les limites sont brisées
Les vagues dévorent la plage
Et finissent par s’écraser
Laissant place aux rouleaux
La berge tel du papier
Finira découpée
Pour couler en lambeau
Il ne sert de ramer
Les hommes n’y seront plus
Seul un bateau échoué
Et un bruit bien perdu.
Gaspard G.
Au loin, déjà, s’amoncelaient,
De gros nuages noirs et laids,
Au revoir, les beaux moutons blancs,
Au revoir, soleil rougeoyant.
Une armée se levait,
L’Amiral, désuet,
Nous grinçait : Attention !
Mais déjà nous priions.
Soudain, La Vague.
Le mat cassa,
Nous chavirions,
Nous nous noyions.
Les cris.
Le vent.
Les vagues.
La fin.
Julien V.
Ô batelet intrépide et courageux
Toujours, tu te méfieras de cet océan malheureux
Qui se déchaîne sur toi pour évacuer un accablement misérable
Ô prends garde à toi, chaloupe fragile et instable.
A cette masse qui se cache et surgit
Un éclair suffit pour t’ôter la vie.
Ô quand cette bataille va-t-elle s’achever ?
Il ne te reste plus qu’à supplier.
Clément VDW.
Un soir d’hiver à Hokusai,
Je partis pour une nouvelle aventure.
Les yeux fixes et la tête dure,
Il a fallu que je m’en aille.
Je pris mes barques et mes rames,
Regardai cette grande vague,
En pensant y laisser mon âme.
Quand j’y songe, mon cœur divague.
Mes amis étaient terrifiés,
Devant la mer si agitée,
Au loin ils se firent emporter,
Dans les courants bleus et glacés
Face aux forces de la nature,
L’Homme est dépourvu
d’influence.
Qu’il fasse preuve de défiance
Mère nature vaincra toujours.
Romane M.
Plus on avançait dans cet océan,
On naviguait dans cette direction,
Les vagues ne rentraient plus dans le rang,
On était tous entassé sur le pont,
Presque tous les matelots succombaient,
Certain étaient projetés dans la mer,
A l’horizon, aucune trace de terre,
Peut-être que la vie nous punissait.
L’eau de la mer passait par-dessus nous,
Le gigantesque brouillard arriva,
Je le vis, mais tout cela devint flou,
Puis tout autour de nous tout s’effaça.
Les derniers matelots encore en vie,
Allaient s’agripper au mat pour leur survie,
Le vent nous faisait tanguer encore plus,
On fuyait juste le coronavirus.
Damien B.
Après trente jours en mer,
Le vent commençait à se lever,
J’avais le sentiment amer,
Que ma gaité fut remplacée,
Par un sentiment de colère.
Les vagues se déchainaient,
Les bourrasques s’enchainaient,
Ma vue se troublait,
Mes camarades m’accompagnaient,
Nos vies basculaient …
Nous tenons tête à la tempête,
Un camarade voit la terre,
Si nous survivons, ce sera la fête,
Nous vivons ces minutes comme les dernières,
Avant que ce rafiot ne pète !
Arthur R.
Ce jour de tempête,
Bouleversant ma tête,
Me fit ressasser,
Tous mes souvenirs passés.
Mes amis les marins,
Firent face à leur assassin,
Notre belle mer,
Devint tortionnaire.
Le mât se brisa,
Nouant nos estomacs,
C’était l’heure,
D’un enchaînement de douleurs.
Ce magnifique bateau,
Tombé en lambeaux,
Laissa derrière lui,
Tous ces hommes affaiblis.
Jade C.
Lorsque la mer est calme, sans vague à l’horizon,
Les bateaux blancs s’amusent avec ce qu’ils ont.
Quand le soleil brillant effleure les falaises,
Les pêcheurs, avec leur cage, marchent dans la glaise.
Etretat ne pourrait être aussi douce,
Lorsque ses falaises apparaissent aux marins,
Leurs voiles rouges valsent, ne faisant plus qu’un.
Lorsque les marins, voyageurs, reviennent au port,
Ils se souviennent de leur immense trésor,
Le soir lorsqu’ ils voyaient le ciel s’assombrir,
Le soleil partait et dans la nuit, ils sourirent.
La Manche ne pourrait être aussi douce,
Lorsque les vents d’est apparaissent aux marins,
Leurs voiles rouges valsent, ne faisant plus qu’un.
Lorsque le ciel bleu ce remplit de nuages blancs,
Le léger vent souffle dans les terres d’antan,
Avec l’horizon verdâtre, les côtes fleurissent,
Et parfois, le souvenir des marins se hisse.
Lucie P.
Galets blancs et brillants
Reflets verts et d’argent.
Ici, les vagues ondulantes et le doux ressac
Bercent au loin, les voiliers aux toiles qui claquent.
Imposants rochers et majestés de calcaire,
Falaises de craie blanche en pleine lumière.
Là, le soleil lèche ces splendides pierres.
Quel paysage apaisant, à l’antique caractère.
Le ciel normand est tacheté de nuages indolents.
Ce lieu marin calme nos tourments.
Magnifique Etretat ! A l’architecture figée dans le temps.
Dorian F.
Voilà déjà trois ans que je ne t’avais pas revue. Douce plage de mon enfance, toi qui berces nuit et jour les falaises aux alentours. Oui, tu m’as manqué ! Ton sable fin, ton eau et tes rochers, le soleil qui me réchauffe doucement quand je m’endors à tes côtés et le bruit incessant des vagues qui toujours reviennent à moi. Tout cela en vérité ! Je marche, je t’aperçois. Comment ai je pu m’éloigner ? J’arrive ! Seul toi peut me rassurer.
Je cours maintenant j’ai tellement hâte de te retrouver et de t’embrasser. Je fais voler mes chaussures, le sable est chaud, terriblement doux comme dans mes souvenirs. Je cours. Je me jette à l’eau, sa fraîcheur m’envahis. Je m’allonge, me laisse porter. Je n’entends plus rien juste un léger bourdonnement, j’observe ton ciel bleu, parsemé de petits filaments blancs qui me rappellent la barbe à papa. Je ferme les yeux et me laisse bercer par tes remous. Ton eau est douce sur ma peau.
Je reviens sur le sable et m’assois au bord de ton eau. Paisible je contemple le soleil à l’horizon qui fabrique dans le ciel mille couleurs dorées. Tu es merveilleuse ! Plus le temps passe et plus tu resplendis. Aucun autre endroit n e procure ce bien être, cet apaisement. Quand te reverrai je ? Demain ou dans cent ans peut être ? Je n’en sais rien ! Ce que je sais au moins c’est que toi, douce plage de mon enfance, tu m’attendras. Je pars des souvenirs plein la tête et des étoiles dans les yeux.
Laura D.